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Le monde du prêt-à-porter a toujours été présent dans ma vie professionnelle. J’y ai travaillé d’abord dans des surf shops en saison sur la côte atlantique, puis à temps complet auprès de différentes marques.

Que ce soit dans le domaine du surfwear ou de la mode en général, pour hommes, femmes et enfants, la quête de nouveauté est constante et de plus en plus rapide…

La mode a toujours eu besoin de se renouveler, et c’est naturel. Nous en avons besoin pour nous démarquer, pour affirmer notre personnalité ou notre appartenance à un groupe ou à une mouvance. C’est ce que nous recherchons dans les vêtements que nous portons.

Cependant, si l’on fait un pas de côté, ce que l’on observe est vertigineux. Il semble normal que les marques présentent de nouvelles collections à chaque saison, mais est-il vraiment nécessaire de le faire toutes les semaines ? C’est pourtant ce qui se produit de plus en plus dans le prêt-à-porter.

C’est ainsi qu’une prise de conscience s’est progressivement installée en moi, de plus en plus présente lorsque je vais dans les boutiques en tant que cliente. Et cette phrase qui résonne : « Je n’ai plus rien à me mettre » alors que le dressing est rempli de vêtements. Certes, il existe des plateformes dédiées à cela, prétendument pour vous aider à vider votre dressing. Mais finalement, les prix sont souvent bradés, les vêtements pas toujours de bonne qualité, et ils peuvent être revendus jusqu’à quatre fois, parcourant ainsi plusieurs dizaines de milliers de kilomètres. Cela ne contribue-t-il pas à remettre des pièces dans la machine ?

Avec Coquelipop, je veux redistribuer les cartes : vendre vos vêtements de marques et de qualité (vendre et non brader), toute cette garde-robe qui n’a été portée que de rares fois et qui se retrouve oubliée dans votre dressing. Je veux que d’autres personnes puissent les découvrir et de nouveau les aimer et les porter avec les mêmes plaisirs que vous. D’où cette devise : « Vos vêtements ont un passé, offrez-leur un futur. »

En privilégiant les circuits locaux, je limite au maximum l’impact environnemental de mon activité : il y a suffisamment de dressings à explorer dans ma ville pour réussir à faire plaisir à d’autres sans avoir à chercher du stock loin de chez moi.

Si Coquelipop reste une boutique, son concept est en accord avec mes valeurs éthiques et morales. Vos vêtements sont de qualité et je suis convaincue qu’ils ont encore un énorme potentiel de séduction. Je propose une boutique où les vêtements sont accessibles, mis en lumière et revendus à leur juste valeur pour que vendeur·euse et acheteur·euse y trouvent leur compte avec la garantie de ne pas alourdir la charge environnementale.

C’est ainsi qu’est né Coquelipop : face au constat de surconsommation dans le monde de la mode et avec la volonté d’y remédier à mon échelle.